Le 23 novembre 2011 – Dans le cadre des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes, qui se déroulera du 25 novembre au 6 décembre prochains partout au Québec, les groupes de femmes de Lanaudière invitent la population à porter le ruban blanc, signe que la violence envers les femmes doit cesser.
La violence ne se soucie pas de la classe sociale, de la culture ou de la religion des femmes. Elle peut prendre diverses formes et se trouver dans plusieurs sphères de la vie privée ou publique. La violence physique, où des blessures peuvent être infligées, peut survenir dans un contexte de relation amoureuse, d’amitié ou provenir de parfaits inconnus. Il en va de même pour la violence sexuelle qui comprend les agressions sexuelles, l’exploitation sexuelle et la pornographie. Les violences psychologiques, verbales, économiques et sociales, méconnues et difficilement identifiables, sont toutes autant non négligeables. Les paroles et le langage non verbal blessent autant que les actes.
Bien que la violence soit généralement dirigée vers des personnes, elle vise souvent des groupes. Pensons à la marchandisation du corps de la femme et à la guerre où aucune femme n’est vraiment ciblée et toutes sont touchées.
Selon le ministère de la Sécurité publique du Québec, pour la région de Lanaudière, le nombre d’infractions signalées en contexte conjugal a presque doublé entre 2001 et 2009, passant de 647 à 1103. De ce nombre, 872 infractions étaient envers les femmes. Au Québec, le profil général des victimes demeure le même, 45% sont les conjointes de l’auteure présumé tandis que 41% sont les ex-conjointes.
De plus, le nombre d’infractions sexuelles a aussi connu une hausse dans la région durant cette même période, passant de 196 à 378 plaintes. On constate également qu’au Québec, 52% des plaintes étaient faites par des filles âgées de moins de 18 ans et 31% par des femmes adultes. De ces victimes, 96% des jeunes filles et 71% des femmes adultes connaissent l’auteur présumé de l’infraction et, pour ces deux groupes, l’infraction sexuelle a eu lieu principalement dans une résidence privée.
Pour changer la vie de ces femmes victimes de violence, plusieurs organismes communautaires pour femmes offrent des services et un lieu d’écoute et d’entraide dans la région de Lanaudière. Cependant, la violence envers les femmes n’est pas seulement un problème de femmes. Vous pouvez tous et toutes : individu, entreprise, gouvernement, syndicat, organisme communautaire, agir pour enrailler la violence envers les femmes en:
- Dénonçant la banalisation de la violence.
- Intervenant si nous entendons des paroles violentes ou sexistes.
- Intervenant lorsqu’une femme se fait harceler ou violenter.
- Dénonçant les agresseurs et l’impunité dont ils bénéficient.
- Dénonçant les propos antiféministes, une attaque contre toutes les femmes.
Pour que cesse la violence envers les femmes, portez le ruban blanc !