Berthierville, le 17 janvier 2012 – La collaboration d’un producteur agricole de Sainte-Geneviève-de-Berthier à un projet-pilote de compostage a permis au service de gestion des matières résiduelles de la MRC de D’Autray d’obtenir les résultats encourageants quant à la faisabilité d’une plus grande utilisation de ce mode de gestion organique sur son territoire.
« La gestion des matières organiques putrescibles est la clé permettant de réduire de plus de 50 % les matières résiduelles actuellement éliminées. Comme il n’existe pas de solution unique, nous en évaluons plusieurs. Un partenariat avec notre milieu agricole permettrait de faire une gestion locale et décentralisée répondant rapidement aux besoins sans nécessité d’installations coûteuses », explique Guy Fradette, spécialiste de la gestion des matières résiduelles de la MRC de D’Autray.
Pendant dix mois, la ferme participante a reçu plusieurs tonnes de fruits et légumes en provenance de deux supermarchés locaux. Au total, 33.4 tonnes, incluant les planures (copeaux de bois) et les feuilles mortes, ont été livrées chez M. André Coulombe. À l’échéance du projet, la quantité avait chuté de plus de 60 % du volume initial.
Au cours de cette période, la Coopérative de gestion des engrais organiques (COGENOR) de Lanaudière avait la responsabilité d’évaluer la faisabilité technique et d’estimer les coûts orchestrés par le projet. Aussi, les principaux constats de l’analyse démontrent que la gestion à la ferme par compostage de résidus organiques de supermarchés d’alimentation peut se réaliser convenablement malgré les conditions hivernales du Québec.
D’ailleurs, la MRC de D’Autray s’est fait proposer d’aller de l’avant, car la mise à contribution des fermes sur son territoire lui donnerait la chance de sécuriser ses coûts de gestion à long terme pour ce type de résidu. « L’agriculture a toujours su s’adapter aux besoins alimentaires et environnementaux de la société. Il est certain qu’elle pourra, une fois encore, être en mesure de relever ce nouveau défi, soit d’aider les villes dans une meilleure gestion des résidus putrescibles », affirme M. Alexandre Abella, agronome et chargé de projet pour COGENOR Lanaudière.
Cet essai de la MRC de D’Autray est en lien avec la nouvelle Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Selon son plan d’action 2011-2015, 60 % des matières résiduelles organiques putrescibles doivent être valorisés. D’ici 2020, il sera même interdit d’éliminer ces résidus.