Lanaudière, 31 janvier 2012 – Le Réseau FADOQ réagit fortement aux propos du Premier Ministre Stephen Harper concernant la proposition de repousser l’âge de la retraite de 65 à 67 ans.
« Repousser l’âge légal de la retraite ne constitue en rien une solution efficace aux problèmes économiques auxquels est confrontée notre société », affirme M. Jean-Claude Grondin, président du Réseau FADOQ. En effet, la moyenne d’âge de la retraite au Québec est de 59,9 ans. Ainsi, la solution aux problèmes économiques auxquels nous sommes confrontés ne réside pas dans l’augmentation de l’âge de la retraite, mais bien davantage, dans la mise en place d’incitatifs fiscaux et d’aménagement du temps de travail pour maintenir en emplois les travailleurs jusqu’à 65 ans.
« Le gouvernement retirerait une bien plus grande économie en percevant les impôts des travailleurs pendant une période supplémentaire de 5 ans plutôt que de couper les prestations aux plus démunis pendant 2 ans » , poursuit M. Grondin. Car il est clair que ceux qui seraient les plus touchés par l’augmentation de l’âge de la retraite sont les aînés les plus pauvres, ceux qui n’ont pas de fonds de pension et qui sont dépendants des pensions universelles et publiques. Ceux qui ont les moyens de prendre leur retraite aujourd’hui à 60 ans auront encore les moyens de le faire même si l’âge légal de la retraite est repoussé à 67 ans. La proposition avancée par M. Harper ne fait que pénaliser des femmes et des hommes qui n’ont pas les moyens de se retirer du marché du travail avant 65 ans. Ce sont d’ailleurs souvent ces mêmes personnes qui ont occupé des emplois pénibles physiquement et faiblement rémunérés durant toute leur carrière et qui, à 65 ans, sont exténuées et mériteraient de ralentir le rythme de travail.
Un autre problème majeur réside dans le fait qu’un très grand nombre d’employeurs ont des stéréotypes défavorables à l’égard des travailleurs de plus de 50 ans et ne favorisent pas leur embauche. Ainsi, c’est bien beau de repousser l’âge de la retraite à 67 ans, mais encore faut-il que ces personnes puissent se trouver un emploi! Autrement, le taux de chômage de la population aînée sera alarmant et les coûts du programme d’assurance-emploi astronomiques. Le gouvernement fédéral ne ferait ainsi absolument aucune économie!
Avant d’imposer des mesures aussi radicales et peu respectueuses des différences existantes entre les travailleurs, le Réseau FADOQ exhorte le gouvernement fédéral à réfléchir sur des mesures incitatives susceptibles d’offrir de bien meilleurs avantages à la fois à l’économie canadienne qu’aux finances des retraités.
Le Réseau FADOQ-Région Lanaudière est composé de 50 clubs affiliés. Il a pour mission de regrouper les personnes de 50 ans et plus et de les représenter devant les instances nécessitant la reconnaissance de leurs droits et de leurs besoins. Il a également comme mission d’organiser des activités et d’offrir des programmes ainsi que des services répondant à leurs besoins. Le Réseau FADOQ compte à ce jour plus de 265 000 membres dont plus de 17000 dans la région de Lanaudière. Il est le plus grand organisme d’aînés au Canada.