La gestion serrée de l’épandage du sel de voirie à Joliette génère des économies appréciables pour la Ville, sans compter les retombées positives pour l’environnement. Pour l’hiver 2011-2012 seulement, les économies atteindront environ 70 000 dollars, et ce, en utilisant beaucoup moins de fondant pour une même qualité de service.
Chaque année, la Ville de Joliette réserve auprès d’un fournisseur une certaine quantité de sel en fonction de ses besoins. La quantité réelle utilisée varie selon la neige reçue durant l’hiver, la fréquence et le type de précipitations, etc. Au 1er mars 2012, en comparant avec une quarantaine de municipalités des régions Laurentides/Lanaudière, Joliette figure parmi celles ayant obtenu les meilleurs résultats avec une deuxième place et une consommation s’établissant à 72 pour cent de la quantité de sel réservée, alors que les autres municipalités ont utilisé, en moyenne, 98 pour cent de la quantité prévue.
Pour illustrer le chemin parcouru, mentionnons que l’hiver précédent (2010-2011), Joliette avait épandu davantage de sel que le volume réservé, soit près de 140 pour cent, alors que les autres municipalités ciblées en avaient utilisé 90 pour cent en moyenne.
Une décision réfléchie
Le processus pour en arriver à cette amélioration remarquable date de quelques années déjà; en août 2009, les membres du conseil avaient accepté de procéder à l’achat de quatre contrôleurs d’épandage et de pièces de rechange pour une somme de 30 000 dollars. Ces équipements ont été mis en place sur les camions à benne servant au déneigement et à l’entretien des rues. Dès leur installation, les contrôleurs ont permis de réduire la quantité de sel épandu d’environ 20 pour cent, de sorte que leur coût d’achat a été absorbé rapidement.
En poursuivant la réflexion, les Travaux publics et services techniques ont conclu qu’il était possible de faire encore mieux. C’est ainsi qu’un appel a été lancé à des firmes spécialisées en gestion de sel de voirie et cette démarche s’est soldée par un contrat de trois ans totalisant 77 195 dollars octroyé en octobre 2011 à Entreprise Form-Éval. Ce consultant forme les chauffeurs des camions d’épandage et les décideurs à une approche différente basée sur la science et l’expérience. Il en est donc résulté des économies supplémentaires d’environ 70 000 dollars en 2011-2012 qui, à ce rythme, permettront d’amortir le contrat conclu avec le consultant en très peu de temps.
La protection de l’environnement
L’aspect économique a été un élément important dans la réalisation de ce projet; mais il ne faudrait pas négliger non plus le souci environnemental. C’est un fait connu : le sel de voirie endommage la végétation et les infrastructures. Il est d’ailleurs possible de le constater au printemps en bordure de certaines rues et trottoirs. En réduisant le recours aux fondants, l’impact sur la flore et les routes en est d’autant minimisé. En outre, le sel servant à faire fondre la glace et la neige pour rendre les rues sécuritaires s’écoule dans le réseau d’égout pluvial, puis dans la rivière L’Assomption. En diminuant sensiblement la quantité épandue, c’est donc l’environnement dans son ensemble qui en bénéficie.