Joliette, 17 mai 2012 – Hier soir, le gouvernement actuel a annoncé le dépôt d’une loi spéciale (d’exception) touchant le conflit étudiant. Ce projet, dont n’ont été révélées que les grandes lignes, modifie le calendrier scolaire, car il vise la suspension des sessions dans 14 cégeps et dans les facultés qui sont en grève dans 11 universités, à moins d’arriver à la conclusion d’une entente très prochainement avec les associations étudiantes. Cela aurait pour effet de suspendre la session actuelle et de reprendre les cours au mois d’août pour terminer fin septembre. La session d’automne s’amorcerait en octobre.
Selon Jean Charest, marquer une pause permettra de «résorber la tension». Selon Le Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MÉPAL), l’annonce faite par le gouvernement hier soir a plutôt l’effet d’une bombe qui augmente les tensions entre le gouvernement et toutes les associations étudiantes. Alors que plusieurs associations étudiantes avaient déposés des propositions de solutions, cette annonce de l’application d’une possible loi spéciale (d’exception) pour « ce soir » est comme de mettre une hache au-dessus de la tête de quelqu’un et de dire : sois d’accord avec moi, sinon je te liquide.
Nous condamnons donc la façon actuelle du gouvernement de gérer cette crise et nous leur demandons instamment de vraiment s’asseoir et négocier de bonne foi avec les associations étudiantes. En appui aux revendications des associations étudiantes de notre région, nous demandons « un moratoire de 2 ans sur la hausse des frais de scolarité, afin de créer un conseil permanent qui évaluera la distribution de l’argent dans les cégeps et les universités, ainsi que la mise sur pied d’un sommet national de l’éducation qui aura pour objectif de discuter de l’indexation, du gel des frais de scolarité, etc.. »
Nous condamnons aussi la façon dont certains médias traitent les nouvelles en mettant toujours l’accent sur les méfaits commis plutôt que sur les nombreuses marches pacifiques qui ont lieu partout, ainsi que sur les nombreux préjugés transmis lorsqu’on dit des choses inacceptables tels que certains propos dégradants qui sont véhiculés par certains chroniqueurs. Nous exigeons un traitement plus correct et impartial des nouvelles.
Nous appuyons donc les étudiants qui poursuivent cette grève, car nous les trouvons très courageux. Nous comprenons que certains sont retournés en classe pour terminer leur session. Nous sommes pour une éducation le plus possible gratuite et accessible à tous et à toutes!