Repentigny, 14 mars 2013 – Invité d’honneur au 1er Forum national sur l’essor de l’économie verte et son impact sur la formation et la main-d’œuvre qui se tient aujourd’hui au Palais des congrès de Montréal, le député de Repentigny y a prononcé une allocution où il annonce une vision claire et cohérente du gouvernement en lien avec l’économie verte et l’emploi.
Agissant à titre d’adjoint parlementaire au ministre du Développement durable, de l’environnement, de la Faune et des Parcs, Scott McKay a prononcé le discours d’ouverture de l’après-midi à ce forum qui fait le point sur la croissance des emplois verts au Québec. « L’économie verte vise à la fois la croissance économique, la création d’emplois de qualité, l’enrichissement social et la protection du capital naturel. C’est une économie créatrice d’emplois », a déclaré le député McKay.
Cette économie place les hommes et les femmes au centre du changement devant être opéré. Elle privilégie l’utilisation de technologies propres et permet de produire davantage avec moins de ressources, par exemple en intégrant l’analyse du cycle de vie au processus de conception des produits et des emballages. « C’est ce qui devra guider et inspirer », affirme Scott McKay.
Dans cette perspective, il a énuméré trois grandes pistes retenues par son gouvernement : la diminution de l’utilisation des ressources; la mobilisation et l’orientation des investissements vers les secteurs qui ne détruisent pas le capital naturel; et des mesures incitant les institutions financières à renforcer leur rôle de soutien à la transition vers l’économie verte.
Or, il faut pour cela disposer d’une main-d’œuvre qualifiée. La nouvelle Politique industrielle dont le gouvernement se dotera incessamment constituera aussi un outil en ce sens. « Nous avons prévu un fonds de 200 millions de dollars, qui servira à soutenir la mise en place de nouvelles technologies vertes et d’énergies propres, à renforcer les démarches en vue d’électrifier les transports et à favoriser l’adoption de processus et technologies permettant de réduire l’empreinte carbone des entreprises manufacturières », énumère le député.
Le « verdissement du capital humain », comme le dit monsieur McKay, entraînera une hausse de nos compétences. Des chiffres récents indiquent en fait que, entre 2007 et 2010, le Québec a enregistré une hausse de 70 % des métiers de l’environnement. « Le principal impact de la conversion de nos économies à une économie verte sera moins l’arrivée de nouveaux métiers et professions que la transformation de ceux qui existent. On retrouve en effet des emplois verts dans tous les secteurs de notre économie, rappelle le député : agriculture, construction, transport, aéronautique, biopharmaceutique… Il faut donc permettre à nos travailleurs d’acquérir de nouvelles compétences, comme en analyse de cycle de vie, en automatisation de nouveaux procédés, en récupération de chaleur et en nouveaux carburants. On devra aussi valoriser ces nouveaux métiers de l’environnement, par exemple le travail de courtier de carbone, spécialiste de réseaux intelligents, mécanicien de véhicules électriques ou spécialiste en énergies renouvelables. »
Pour verdir davantage les entreprises et les modes de production, la participation active du gouvernement, des dirigeants et des travailleurs est essentielle, estime le député. Politiques et programmes incitatifs renforçant les stratégies, d’action pour valoriser une transition vers l’économie verte; adaptation des programmes d’études du primaire jusqu’à l’université; concertation entre les différents ministères du gouvernement du Québec et les représentants de tous les secteurs de l’industrie sont quelques-unes des orientations évoquées par le député. « Collectivement, nous devons bâtir une relève en environnement, efficace et compétente. Une relève prête à affronter de nouveaux défis dans un secteur en pleine mutation, créateur de richesse et d’emplois pour le Québec », a conclu Scott McKay.