Québec, le 27 septembre 2013 – La porte-parole de l’opposition officielle pour la Condition féminine, madame Maryse Gaudreault déplore la décision de la députée de Joliette, Véronique Hivon, de laisser tomber la cause de femmes en votant, à l’Assemblée nationale, contre la motion suivante: QUE l’Assemblée nationale réaffirme l’indépendance du Conseil du statut de la femme et enjoigne le gouvernement péquiste à sursoir aux quatre dernières nominations.
« Nous avions invité à l’aide d’une lettre la première ministre et les députées du Parti québécois, de la Coalition avenir Québec et de Québec Solidaire à joindre leur voix à la nôtre lors de cet important débat afin que le Conseil du statut de la femme (CSF) puisse poursuivre sa mission en toute indépendance. Malheureusement, madame Hivon et ses collègues du PQ ont refusé de réaffirmer l’indépendance du Conseil du statut de la femme. Comment un gouvernement qui prône l’égalité entre les hommes et les femmes et la transparence peut-il faire des pressions politiques sur un organisme indépendant dans le but d’empêcher des critiques sur un de ses projets », a affirmé madame Gaudreault.
Jeudi dernier, la présidente du Conseil du statut de la femme, madame Julie Miville-Dechêne, a dénoncé un incident préjudiciable à l’indépendance de l’organisme qu’elle dirige à la suite d’une nomination, par le Conseil des ministres, de quatre nouvelles membres s’étant toutes déjà prononcées en faveur du projet de Charte des valeurs québécoises. Elle estime qu’il s’agit là d’une « intervention du gouvernement afin qu’aucune critique ne puisse émaner du Conseil du statut de la femme au sujet du projet de Charte. » Rappelons que madame Pauline Marois a renié cette indépendance le 26 septembre à l’Assemblée nationale : «En matière d’indépendance, ce mot est absolument absent de la loi qui constitue le Conseil du statut de la femme. À plusieurs endroits, on stipule même que la présidente doit avoir l’autorisation préalable du ministre pour entreprendre l’étude de toute question qui relève de l’égalité et du respect des droits.»
« Au cœur de cette Charte, le PQ nous dit que l’on retrouve l’égalité entre les hommes et les femmes, pourtant les premières victimes des politiques du gouvernement Marois sont des femmes. Nous n’avons qu’à penser à l’expulsion de Maria Mourani, à la scission au sein de la Fédération des femmes du Québec et aux quatre nominations partisanes et idéologiques au Conseil du statut de la femme. Comment madame Hivon justifie-t-elle le manque de cohérence entre les valeurs d’égalité qu’elle prétend défendre et les gestes de son gouvernement », a affirmé madame Gaudreault.