Saint-Esprit, le 28 mai 2014 – Sous la bannière de la campagne de mobilisation Je tiens à ma communauté > je soutiens le communautaire et en vue du dépôt du prochain budget québécois, les organismes communautaires autonomes financés par d’autres ministères que santé et services sociaux – OCA non-SSS – ont uni leurs voix lors d’une conférence de presse à Joliette. Ils ont fait entendre leurs réalités, les enjeux auxquels ils sont confrontés et la nécessité d’un financement à la mission adéquat.
Sur près de 180 organismes communautaires autonomes membres de la Table régionale des organismes communautaires autonomes de Lanaudière, la TROCL, 42 sont financés par un autre ministère que Santé et Services sociaux. Ils sont répartis entre 5 ministères et avec le support de la TROCL, ils ont convenu de se réunir afin de développer un rapport de force accru. À quelques jours du dépôt du budget québécois, ils tiennent à démontrer leur rôle essentiel dans la communauté lanaudoise et la nécessité que le gouvernement respecte l’engagement d’un rehaussement financier de 162 millions pour l’ensemble des organismes communautaires autonomes lors du dépôt du prochain budget, dont 14 millions pouvant les toucher.
LES OCA : DES ACTEURS ESSENTIELS DE NOS COMMUNAUTES !
Comme l’a expliqué Lisette Falker d’Action Famille Lavaltrie, la population, comme les élus, sous-estiment souvent tous les avantages collatéraux résultant des activités et services offerts par et dans les organismes communautaires autonomes. Ceux-ci sont des lieux d’animation du milieu et d’intégration sociale à la communauté d’une grande importance! Ce sont de véritables acteurs de changements durables, une personne à la fois, grâce à des ressources humaines qualifiées et dévouées.
LES OCA NON-SSS ET LEURS ENJEUX
Avec un financement à la mission inadéquat, il devient difficile pour les organismes communautaires autonomes de jouer pleinement leur rôle dans la société. Comme l’a mentionné Denis Courtemanche de l’Association des travailleurs et travailleuses accidentés de Joli-Mont : « les personnes qui fréquentent et s’impliquent dans notre organisme contribuent, par le partage de leur vécu, à mieux identifier les causes des problèmes liés à leur situation. Le travail d’éducation populaire se fait sur le moyen et le long terme et nécessite un encadrement soutenu du l’organisme. Encore faut-il avoir le soutien financier adéquat pour y consacrer les énergies nécessaires ». Cette réalité est également partagée par Lorraine Roy, d’Action Dignité Lanaudière.
Les OCA non-sss, en plus du sous-financement, sont confrontés à des enjeux particuliers. Contrairement aux OCA financés en Santé et Services sociaux, ils n’ont aucune indexation annuelle de leur financement à la mission. Considérant la hausse du coût de la vie, ces organismes s’appauvrissent d’année en année. De plus, ces organismes n’ont pas de répondant au niveau régional et le fait qu’ils soient moins nombreux regroupés dans chacun des ministères vient grandement diminuer leur rapport de force lors de négociations.
UNE MOBILISATION SOUS LE SIGNE DE LA SOLIDARITE
Lors de la conférence de presse, plusieurs OCA financés en Santé et Services sociaux sont venus appuyer leurs collègues. Cela démontre la volonté de travailler tous un ensemble pour une reconnaissance réelle du mouvement d’action communautaire autonome et ce, tant au niveau lanaudois que québécois. Après deux années de mobilisation très active, les OCA démontrent une fois de plus qu’ils sont prêts à se mobiliser si le prochain budget québécois ne respecte pas les engagements annoncés à l’automne dernier. De plus, une attention particulière est portée vers les groupes en défense collective des droits qui sont complètement exclus des engagements financiers.
Bref, les organismes communautaires autonomes attendent impatiemment le dépôt du budget et des crédits qui y seront rattachés.