Saint-Esprit, le 6 juin 2014 – Ce mercredi, lors du dépôt du budget du gouvernement québécois, les organismes communautaires autonomes (OCA) ont appris qu’il n’y aurait aucun rehaussement de leur financement. Clairement, les orientations du nouveau gouvernement ne prennent pas en considération toutes ces personnes oeuvrant dans le milieu communautaire, ni les personnes les fréquentant. C’est pour cette raison que les organismes demandent au gouvernement québécois de revoir sa décision et de procéder rapidement à un rehaussement de leur financement à la mission.
La reconnaissance doit passer par un financement adéquat
De par leurs missions, les OCA oeuvrent à lutter contre la pauvreté, innovent pour répondre aux besoins identifiés par la communauté, visent à redonner du pouvoir aux personnes en situation de vulnérabilité, travaillent en prévention, agissent sur plusieurs causes de problématiques sociales et, de par leurs initiatives, s’engagent dans la lutte à toutes formes de discrimination en vue d’améliorer la qualité du tissu social et la qualité de vie de la communauté. Pour le coordonnateur de la TROCL, Hugo Valiquette : « Bien que la plupart des décideurs reconnaissent l’apport positif des OCA, ce qu’on attend maintenant, c’est de passer de la parole à un rehaussement du financement à la mission de tous les types d’organismes. C’est bien beau se faire dire que nous faisons du bon travail, mais nous devons avoir les moyens de le faire convenablement. Il faut arrêter de miser sur le fait que les gens du communautaire ont des grands cœurs et qu’ils feront leur travail, peu importe les conditions de financement. Négliger notre mouvement et tout son monde, cela me semble loin des valeurs de justice sociale dont parle le nouveau Premier ministre du Québec.»
Un nouveau souffle pour la campagne
Depuis octobre 2012, réunis sous la campagne de mobilisation « Je tiens à ma communauté > Je soutiens le communautaire », les organismes communautaires autonomes de Lanaudière et du Québec sensibilisent les décideurs aux effets néfastes du sous-financement chronique dont ils sont victimes: diminution des heures d’ouverture, réduction et parfois, abolition d’activités, roulement dans le personnel, alors que beaucoup d’emploi demandent de créer des liens durables avec les personnes fréquentant les OCA, démobilisation des bénévoles et fragilisation du tissu social. Beaucoup d’actions ont eu lieu depuis les débuts de la campagne: pétitions, présences au CA de l’Agence de la santé et des services sociaux, appuis régionaux de 77 personnalités, instances et municipalités. Avec ce budget et le refus de rehausser le financement des OCA, les moyens de mobilisation s’intensifieront dans les prochaines semaines et prochains mois. Le coordonnateur de la TROCL ajoute : « C’est comme un coup de fouet pour notre campagne. Il faudra redoubler d’ardeur pour faire reconnaitre tous les bienfaits de nos actions dans la communauté et développer une pression accrue sur les éluEs québécoisEs pour que notre mouvement arrête de s’appauvrir alors qu’il répond à un nombre toujours grandissant de demandes. »