Le 26 mars dernier se tenait, dans les locaux de la MRC de Montcalm, une importante rencontre de concertation concernant l’avenir du développement régional dans Lanaudière. Cette rencontre se tenait à la suite du dépôt du projet de loi 28 par le gouvernement du Québec qui prévoit notamment, suivant la fermeture imminente de la Conférence régionale des élus(es) (CRÉ) de Lanaudière, le transfert des mandats de développement et de concertation régionale vers chacune des 6 MRC. Convoquée et organisée par la Table des Préfets de Lanaudière, cette rencontre a permis de regrouper les préfets, préfets suppléants et directeurs généraux pour une fructueuse journée de réflexion et de discussions sur ces importants enjeux.
Pour le préfet de la MRC de Joliette et président de la Table des préfets, André Hénault, cette journée a été un succès : « L’ordre du jour était chargé et nous voulions que tous les élus présents aient la chance et le temps de s’exprimer comme ils le souhaitaient. Nous cherchons à établir un consensus entre les MRC quant aux choix qui seront faits en matière de développement et de concertation régionale suite à l’adoption de la loi dans les prochains mois et il fallait amorcer sérieusement le processus par cette journée de travail ». Les élus présents ont d’abord reçu l’ensemble de l’information quant aux modifications législatives en cours, ainsi que sur la gouvernance et les mandats antérieurs de la CRÉ. Les discussions ont pu ensuite s’ouvrir formellement autour de thèmes comme « vers une nouvelle vision de développement régional » et « réflexion sur une nouvelle gouvernance pour la région ».
Si tous ont convenu qu’il est essentiel, suivant la disparition de la CRÉ, de mettre en place les mécanismes nécessaires pour maintenir un niveau de concertation à l’échelle régionale, il apparaît que le grand nombre d’éléments d’informations manquantes actuellement invite tout le monde à la prudence quant à l’établissement de choix définitifs à ce moment-ci. Pour l’actuel président de la CRÉ et préfet de la MRC de Matawinie, M. Gaétan Morin, il est clair qu’il serait prématuré de faire des choix d’avenir actuellement. « Nous réfléchissons dans le contexte d’un souhait collectif de maintenir une belle concertation et de mettre en place des conditions optimales favorisant la création de richesses à l’échelle de l’ensemble de la région. Nous devrons cependant attendre l’adoption de la loi avant de nous prononcer et nous concentrer d’ici là sur la démarche à poursuivre et compléter eu égard à la fermeture de la CRÉ de Lanaudière. » « Il est également important de considérer que le niveau de moyens financiers dont nous disposerons suite à la constitution du Fonds de développement du territoire par le gouvernement du Québec aura aussi une grande influence sur le niveau de prise en charge que les MRC pourront assumer en matière de développement régional suivant la fermeture de la CRÉ » tenait à ajouter M. Morin.
L’ensemble des participants à cette journée de réflexion en viennent également à la conclusion qu’une probable diminution des moyens financiers disponibles forcera inévitablement une plus grande rigueur dans la sélection des enjeux à soutenir pour les décideurs et imposera de nouvelles façons de faire, voir même des regroupements éventuels pour les organismes régionaux qui œuvrent dans tous les secteurs d’activités et qui travaillent à apporter des solutions novatrices aux différents enjeux.