Repentigny, le 2 octobre 2015 – Les comités vigilance hydrocarbures (CVH) de la MRC de
L’Assomption ont expliqué hier leur opposition au projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada
dans le cadre de la consultation publique organisée par la Communauté métropolitaine de
Montréal. « En plus d’être inutile, le projet entraîne de sérieux risques de contamination, crée
du stress, limite la productivité des terres agricoles, en dévalue la valeur, présente des risques
pour la sécurité des personnes et des biens et entraînera très peu de retombées économiques »
a expliqué Paul Bibeau, du CVH Repentigny.
Ces comités estiment en effet que le projet n’est pas nécessaire puisque le pétrole acheminé
servira uniquement à l’exportation et qu’il n’y a pas de problèmes d’approvisionnement sur les
marchés mondiaux. En plus d’être incompatible avec le développement durable, l’oléoduc
entraîne des risques majeurs de contamination des puits, des terres et des cours d’eau.
« L’oléoduc passerait majoritairement sur des terres agricoles. Or, la viabilité des entreprises
agricoles, des fermes laitières, avicoles et maraîchères est directement liée à
l’approvisionnement en eau. Quels seraient les méthodes et les temps d’intervention en période
printanière et hivernale, lorsque les champs sont inaccessibles? » s’inquiète-t-il. De plus, le
temps de propagation en cas de fuite serait de deux heures entre l’oléoduc projeté et les prises
d’eau potable des villes de l’Assomption et de Repentigny. Pendant combien de mois la
population de Repentigny serait-elle alors privée de son eau potable? Les CVH estiment de plus
que les prétendues retombées économiques sont floues puisqu’aucune forme de redevance
n’est prévue et que les paramètres de compensation financière forfaitaire ne sont pas connus.
« En plus de menacer les écosystèmes et de contribuer à l’augmentation des gaz à effet de
serre, ce projet est d’une autre époque. En conséquence, nous invitons la CMM à faire preuve
de leadership et à s’opposer formellement au transport d’hydrocarbures sur son territoire »
conclut M. Bibeau.