Depuis 2003, les libéraux affaiblissent le filet social des Québécois.
Saint-Esprit, le 26 mars 2015 – Malgré les nombreux appuis des acteurs socioéconomiques, des élues et des élus de la région à l’endroit du milieu communautaire autonome, à Québec, les Libéraux font encore une fois la sourde oreille. En fait, malgré les rencontres avec la ministre Lucie Charlebois, ce budget continue d’ignorer outrageusement les besoins des communautés et par le fait même des organismes communautaires autonomes (OCA), et ce, principalement au détriment des Lanaudoises et des Lanaudois ayant un faible et un moyen revenu. Ces derniers cognent d’ailleurs de plus en plus aux portes des organismes de la région malgré leur manque de ressources. Pour répondre convenablement aux besoins des 60 000 lanaudoises et lanaudois qui gravitent autour des organismes communautaires, c’est 23 millions qui nous manquent dans ce budget.
Sur le plan national, le comité de coordination de la campagne Je tiens à ma communauté > Je soutiens le communautaire auquel participe le coordonnateur de la TROCL, Hugo Valiquette, a d’ailleurs fait connaître à la ministre Lucie Charlebois les besoins des OCA lors d’une rencontre prébudgétaire le 24 mars dernier. « Au niveau national, le manque à gagner est de 225 millions de dollars en santé et services sociaux. La ministre a écouté, mais elle a été incapable d’assurer un rehaussement du financement des OCA dans le but de répondre aux besoins grandissants des personnes les plus vulnérables et des familles à revenu moyen. Ces derniers sont aussi les plus malmenés par les hausses continues des tarifs » selon le coordonnateur de la TROCL. « De plus, il ne faut pas oublier les besoins exprimés par les OCA des secteurs famille, défense collective des droits, alphabétisation, immigration et autres » ajoute, Hugo Valiquette.
Encore une fois cette année, le gouvernement n’offre aucune solution responsable et équitable dans le budget 2015-2016 pour les organismes communautaires autonomes du Québec. L’économiste M. Leitao fait tout autrement en diminuant les investissements en santé et en éducation. Ces décisions auront assurément un impact considérable pour les OCA déjà victime d’austérité depuis trop longtemps. À l’inverse, s’il était responsable, comme un bon père de famille, il proposerait de mettre en place des solutions prônant l’équilibre social et budgétaire en trouvant de meilleures sources de revenus. Il pourrait en fait annoncer une réforme pour une fiscalité progressive, diminuer les crédits aux grandes entreprises et remettre en place la taxe sur les banques.
En ignorant nos demandes et les revenus potentiels de plus en plus de citoyennes et de citoyens sont laissés à eux-mêmes. Ils se retrouvent dans des situations difficiles pouvant mener à des situations de pauvreté sociale et matérielle. Cet appauvrissement coûtera malheureusement de facto plus cher aux contribuables moyens déjà affaiblis et sursollicités par une fiscalité injuste.
À quand une vraie politique nationale pour le financement à la mission globale des organismes communautaires autonomes? À quand une vraie politique de lutte à la pauvreté et à l’exclusion? À quand un budget cohérent qui profitera au vrai monde et non seulement aux plus riches?
C’est en fait en toute connaissance de cause que le gouvernement continue d’être irresponsable en sabrant les services publics et en augmentant le fardeau fiscal des ménages à faible et à moyen revenu.
Cette situation a pour effet d’accroître les besoins de la population, mais faute de moyens additionnels les membres de la TROCL ont de plus en plus de difficultés à subvenir à toutes les demandes des gens en difficultés. En plus, cette situation exerce une pression sur les travailleuses et travailleurs du communautaire qui favorise l’épuisement des ressources humaines et bénévoles. Malgré la reconnaissance exprimée à maintes occasions pour le travail de qualité effectué par le milieu communautaire autonome avec des milliers de gens que nous aidons, les mesures discriminatoires proposées par ce budget, mettent le feu aux poudres et susciteront très certainement une mobilisation grandissante.