Rawdon, 3 septembre 2015 – Depuis quelques semaines, le secteur forestier lanaudois est la cible d’une campagne de désinformation. Les fausses affirmations visent particulièrement les activités forestières ayant lieu dans le Parc régional de la Forêt Ouareau, ainsi que les représentants de ce territoire que sont la MRC de Matawinie et la Société de développement des parcs régionaux de la Matawinie (SDPRM).
Concertation régionale en matière d’aménagement forestier
Il faut savoir que le domaine de l’aménagement forestier est en grand changement depuis quelques années. L’instauration d’un nouveau régime forestier par le gouvernement du Québec a instauré le concept d’aménagement intégré, c’est-à–dire qu’il tient compte de notions fauniques, récréatives, politiques, sociales et écologiques combinées à des notions forestières. C’est dans cette même optique qu’un processus de concertation et d’harmonisation des usages sur le territoire forestier du domaine de l’État a été mis en place, en plus du maintien des consultations publiques par le gouvernement du Québec. Une quinzaine de groupe d’utilisateurs de la forêt y siègent : communauté Atikamekw, villégiateurs, forestiers, pourvoiries, ZEC et réserves fauniques; chasseurs, pêcheurs et trappeurs; organismes de bassin-versant, pour n’en nommer que quelques-uns.
La MRC de Matawinie prend part à tout le processus d’harmonisation des usages dans les parcs régionaux et y est accompagnée de la SDPRM, qui est responsable de la gestion des opérations et de leur développement. M. Gaétan Morin, préfet de la MRC de Matawinie, mentionne que « Ces deux organismes s’assurent que les citoyens, villégiateurs et touristes visitant le nord de la région profitent de nos attraits naturels, tout en permettant à nos travailleurs de bénéficier des emplois qui découlent de l’exploitation forestière et de la transformation du bois ».
Selon M. David Lapointe, directeur de la SDPRM, « Puisque les parcs régionaux sont en terres publiques, nous avons appris au cours des années à travailler conjointement les aspects forestiers et récréatifs. La planification forestière tient compte de nos aménagements et nos planifications de développement tiennent compte des travaux forestiers. »
Les travaux forestiers favorisent l’accès au territoire par la construction et la réfection de chemins, une activité coûteuse sur le territoire. C’est notamment le cas du chantier Mousse, où les sentiers quad ont bénéficié du passage des industriels forestiers, tandis que dans le secteur Johnson, les chemins forestiers futurs permettront à la SDPRM de développer de nouvelles activités visant la venue de nouvelles clientèles. Il s’agit là d’un bel exemple de complémentarité des utilisations du territoire au bénéfice du grand public.
Parc régional et protection du territoire
Le statut de parc régional laisse souvent à penser qu’il désigne un territoire protégé alors qu’il s’agit plutôt du terme désignant une délégation de gestion foncière par le gouvernement du Québec. Ces territoires sont donc bel et bien soumis à l’aménagement forestier à l’inverse des territoires de conservation comme le Parc national du Mont Tremblant.
La notion d’aménagement forestier durable fait bien sûre une place importante à la conservation du territoire, de ses ressources et de ses attributs. À titre d’exemple, les aires protégées représentent 10,40% du territoire lanaudois, ce qui est au-dessus de la moyenne provinciale de 9,91%.
S’informer pour bien comprendre
Une chose est certaine, les lanaudois sont profondément attachés à leur forêt et cet attachement doit être au cœur de la prospérité de notre région. Nous sommes heureux de bénéficier des bienfaits de la forêt et fiers de contribuer à l’émergence d’une foresterie durable. Nous sommes persuadés que la forêt fait partie des outils pour améliorer la performance environnementale du Québec parce que, notamment, le matériau bois, issu de pratique d’aménagement forestier durable, contribue à réduire nos émissions de GES.
Les citoyens, les villégiateurs et les divers organismes à l’intérieur des municipalités forestières prennent part au processus d’aménagement des forêts, que ce soit pour y présenter leur vision de développement du territoire, leurs préoccupations ou pour y trouver un emploi. Tenter d’affirmer le contraire, c’est nier tous leurs efforts consentis depuis plusieurs années.