Dévoilement du gagnant du concours littéraire « Avoir le dernier mot »

Communiqué

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Dévoilement du gagnant du concours littéraire « Avoir le dernier mot »

Saint-Ignace-de-Loyola, le 18 avril 2017 – Le mardi 18 avril, lors d’un 5 à 7 à la bibliothèque Réjean Ducharme de Saint-Ignace-de-Loyola, avait lieu le dévoilement du gagnant du concours littéraire « Avoir le dernier mot ».

Une vingtaine de textes ont été reçus lors du concours et le comité Réjean Ducharme, composé de Réal Chevrette, Hélène Blondin et Andrée Chevalier, a évalué ceux-ci en regard de la qualité de la langue française et de l’originalité de l’univers présenté. L’artiste multidisciplinaire Carole Courtois a aussi participé au jury. Les membres du comité ont sélectionné le texte « Poésie éphémère » de l’auteure Morgane Asselin-Duguay comme texte gagnant.

« Le comité de lecture a été unanime. Tous ont aimé ce texte intime et poétique. Pour ma part, ce qui m’a séduite, c’est le point de vue personnel de l’auteure et son courage lorsqu’elle révèle ses doutes les plus intimes. C’est dans un langage, frais, coloré et actuel qu’elle s’interroge sur l’amour, les émotions envahissantes et la place que chacun occupe dans l’univers », a mentionné Hélène Blondin.

Morgane Asselin-Duguay a passé une grande partie de son enfance dans la région de Lanaudière. Passionnée de voyage, c’est lors d’un séjour sac à dos qu’elle découvre la prose de Réjean Ducharme. En plus d’écrire de temps en temps, elle étudie actuellement le chant jazz. Active sur la scène musicale québécoise, elle coécrit les textes et performe au sein du groupe Orange Gecko.

La jeune auteure a présenté son texte de cette façon : « Cette poésie soudaine, brutale, abrupte et sourde, je ne l’habite que pour un très court moment. Au bout de 24 heures, cette poésie ne m’habite plus et je ne me sens plus responsable de l’habiter. La poésie éphémère n’a de raison et de sens que pour le bref instant où j’écris. J’ai de l’emprise sur la poésie quand je le désire. C’est bien ça qui est excitant avec l’écriture, qu’elle soit automatique ou réfléchie. »

« Quand je ne pense plus, je pèse ma tête sur la balance. On dit qu’être bien équilibré apaise les maux. Sur la balance je me mets à nue. Je lui explique pourquoi ma tête est si lourde. Le secret c’est qu’elle est remplie de briques. À la naissance on m’a donné trop de sensibilité et une âme sourde. Les histoires des autres emplissent ma tête comme si c’était leurs maisons. Leurs existences sillonnent ma tête plus facilement que la mienne. C’est un choix, je laisse les autres m’habiter, alors que je décide de ne rien habiter, même pas la tête de ceux que j’aime. »

–  Morgane Asselin-Duguay

Le comité a tenu aussi à offrir deux mentions. La première, la Mention jeunesse, est attribuée à une auteure de 14 ans, Clothilde Harvey-Côté. La jeune fille de Saint-Cuthbert a présenté un texte bien construit qui évoque l’histoire d’un homme et d’un phare. La deuxième,  la Mention territoire poétique, a été attribuée à Renée Hérard. Madame Hérard est originaire des îles de Berthier et c’est la connaissance profonde et intuitive de ce territoire que le comité a ressentie à la lecture de son texte.

« Depuis 2013, le comité mis en place par Réal Chevrette nous permet de mieux connaitre Réjean Ducharme, contribuant à stimuler la vitalité culturelle de notre milieu. Encore une fois, ce concours littéraire est l’occasion idéale pour découvrir des artistes de chez nous », a mentionné M. Jean-Luc Barthe, maire de Saint-Ignace-de-Loyola, lors de la conférence.

Rappelons que ce concours littéraire faisait écho aux activités en lien avec le Happening Réjean Ducharme sur l’île de son enfance tenu le 17 septembre 2016 à Saint-Ignace-de-Loyola. Plus de 150 passionnés d’art et de littérature avaient pris part au happening qui célébrait le 50e anniversaire du roman L’Avalée des avalés. Une autre édition est envisagée alors que la parution de Le Nez qui voque sera commémorée en 2017. Le célèbre écrivain ayant marqué l’histoire de la littérature a vécu une partie de son enfance en sol loyolois, s’inspirant, entre autres, des paysages de la municipalité dans la rédaction de ses premiers romans.

 

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