À la veille du conseil général du Parti Libéral du Québec qui aura lieu à Victoriaville le 4 mai, le Collectif anti-pauvreté de Lanaudière (CAP Lanaudière) dépeint un portrait différent de celui qui a été dépeint par le candidat libéral dans Repentigny, monsieur Robert Nantel, par le président régional du PLQ dans Lanaudière, monsieur Marc Thompson et par le directeur général et organisateur en chef du PLQ, monsieur Karl Blackburn, lors de l’investiture du 27 mars dernier dans la nouvelle circonscription de Repentigny.
La crise étudiante
Débutons premièrement par la débâcle et la mauvaise foi du gouvernement face à la crise qui fait rage actuellement entre les étudiants et étudiantes et le gouvernement du Québec. Non seulement la ministre de l’éducation est incapable de s’asseoir avec les représentants étudiants pour dénouer le problème, mais le premier ministre du Québec refuse de s’investir dans un processus équitable et transparent qui pourrait mener vers une solution. Il faut dire qu’il est très occupé à pondre des blagues de mauvais goût au lieu de prendre ses responsabilités.
Les organismes encore oubliés
Le financement des organismes communautaires est lamentable et demeure nettement insuffisant. Ce n’est certes pas avec une indexation de 2,4 % annoncée par la ministre déléguée aux services sociaux que les organismes pourront répondre aux différents besoins sociaux de la population créés par le gouvernement qui se décharge de ses responsabilités (ex. : centres locaux d’emploi).
La confiance envers le gouvernement ? Quelle confiance ?
Notons également l’incapacité du premier ministre et chef du Parti libéral du Québec à obtenir de chacun des membres de son équipe un comportement témoignant d’un sens de l’éthique minimal. Après les problèmes avec les députés Tony Tomassi et Georges Malonet, nous parlons maintenant de Louis-Georges Boudreault, organisateur libéral, qui a été mis en accusation dans une histoire de corruption à la ville de Mascouche. Comment peut-on s’attendre à une amélioration des conditions de vie de la population québécoise quand le chef du gouvernement n’est pas en mesure de s’assurer que sa propre équipe fera preuve de la plus élémentaire probité, celle à laquelle devraient se sentir soumis, en tout temps et en toutes circonstances, des représentants élus et serviteurs de l’état québécois ?
Démunis un jour, démunis toujours
CAP Lanaudière est d’accord avec monsieur Robin Couture, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, lorsqu’il dit que les trois budgets Bachand se résument facilement : maintenir les plus pauvres en situation de pauvreté, appauvrir davantage une partie importante de la classe moyenne et «libérer les ambitions» des plus riches.
Les plus pauvres au Québec, ce sont les personnes seules. Et celles-ci demeureront pauvres : le budget 2012-2013 ne contient aucune mesure pour améliorer leur situation. De plus, entre 2003 et 2009, la proportion des personnes seules à faible revenu, suivant la mesure du panier de consommation (MPC), a augmenté, passant de 21,5 % à 25,7 %. Autrement dit, plus d’une personne seule sur quatre ne couvre pas ses besoins de base au Québec. Pour les femmes seules, c’est encore pire : c’est plus d’une sur trois. «Les Québécois sans enfants sont traités comme des citoyens de second ordre, leurs droits sont bafoués. Le revenu des plus pauvres au Québec correspond à seulement 51 % de la couverture des besoins de base (logement, nourriture, vêtements, transport, soins de santé, etc.) reconnue par tous, même par le gouvernement. Et ce dernier a le front de leur dire aujourd’hui que ce n’est pas à la veille de changer !», de conclure M. Couture.
CAP Lanaudière réclame des changements majeurs, tels que ceux proposés par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, et ce, dans les plus brefs délais. Nous ne sommes pas des valises ! Mettons notre richesse à notre service !
Profil de CAP Lanaudière :
Actif depuis 2005, le Collectif anti-pauvreté de Lanaudière regroupe 14 instances régionales et locales communautaires et syndicales. Toutes ces organisations ont dans leur mission la lutte à la pauvreté, la défense des droits et la promotion de la justice sociale. CAP Lanaudière fait partie de l’instance nationale qu’est le Collectif pour un Québec sans pauvreté.