Joliette, le 7 janvier 2013 – Si l’une de vos bonnes amies vous annonçait qu’elle a la maladie d’Alzheimer, quelle serait votre réaction? Songeriez-vous à couper les ponts avec elle, de peur d’avoir honte de ce qu’elle pourrait dire ou faire? Si vous répondez oui à cette question, vous n’êtes pas seule. Selon un sondage effectué récemment par l’Alzheimer’s Disease International, 40 pour cent des personnes atteintes de l’Alzheimer ou d’une maladie apparentée déclarent qu’elles ont été rejetées ou traitées différemment après le diagnostic. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre qu’un répondant sur quatre dissimule son diagnostic en raison des préjugés associés à ces maladies.
C’est pourquoi, en janvier, au cours du Mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer, la Société Alzheimer lance une campagne nationale sous le thème de : « Regardez-moi et non ma maladie. Parlons de l’Alzheimer. » Son objectif est de s’attaquer aux mythes entourant la maladie, changer les attitudes et faciliter le dialogue sur l’Alzheimer et les maladies apparentées. Le public est également invité à tester ses attitudes et perceptions en participant à un jeu-questionnaire en ligne sur le site web de la Société à http://www.alzheimer.ca et pour en savoir plus sur notre campagne « Parlons de l’Alzheimer ».
Les stéréotypes et la désinformation empêchent les personnes atteintes de chercher l’aide nécessaire et leur entourage de prendre la maladie au sérieux. L’Alzheimer ne se résume pas à oublier un numéro de téléphone ou à perdre ses clés à l’occasion. Il s’agit d’un trouble dégénératif du cerveau qui affecte chaque personne différemment. La maladie d’Alzheimer est incurable et fatale.
« L’Alzheimer et les maladies apparentées bousculent nos valeurs à titre de société et nos définitions de l’être humain », déclare Mary Schulz, directrice de l’éducation à la Société Alzheimer du Canada. « Il faut cesser de se défiler. Nous devons repenser nos façons d’agir. Pour être en mesure de vaincre nos propres peurs et d’apporter notre soutien aux personnes atteintes et aux familles, il faut avant tout comprendre ces maladies et en parler plus ouvertement. »
Aujourd’hui, 747 000 personnes sont atteintes de l’Alzheimer ou d’une maladie apparentée au Canada et plus particulièrement 6400 cas diagnostiqués dans Lanaudière. Ces maladies frappent parfois des personnes dans la quarantaine, mais les risques doublent tous les cinq ans après 65 ans. « Un diagnostic d’Alzheimer ou de maladie apparentée ne signifie pas immédiatement qu’il faille quitter son emploi ou changer ses habitudes de vie », poursuit Schulz. Plusieurs personnes nous disent que, malgré la maladie, elles veulent rester active et contribuer à leur collectivité aussi longtemps que possible. » De plus en plus, on se rend compte que la participation à des activités intéressantes, faisant appel aux points forts de la personne, contribue à améliorer son bien-être et à ralentir la progression de la maladie. « L’inclusion sociale profite à tout le monde », ajoute Schulz.
Au Canada, d’ici 20 ans, on prévoit que 1,4 million de personnes seront atteintes de l’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, soit deux fois plus qu’aujourd’hui. Mme Anne Harrison, 60 ans, dont le mari est atteint de la maladie d’Alzheimer, comprend bien l’enjeu. « Si les gens étaient mieux informés sur ces maladies, ils pourraient mieux nous aider. Personne n’a honte du cancer. Pourquoi avoir honte de la maladie d’Alzheimer? »
Pour aider à changer le discours ambiant, vous pouvez :
• vous renseigner sur l’Alzheimer et les maladies apparentées, contribuer à dissiper les faussetés véhiculées sur ces maladies et modifier ainsi les attitudes et opinions de la société face aux personnes atteintes;
• cesser de raconter des blagues sur ces maladies, car elles ont pour effet de les banaliser. Même si les plaisanteries sur la maladie d’Alzheimer sont très répandues, elles ne sont pas plus acceptables que les plaisanteries racistes;
• maintenir vos relations avec la personne atteinte, à la maison, dans la collectivité et au travail, particulièrement lorsque la maladie progresse.
En ce mois de janvier, il est aussi important de se rappeler que la Société Alzheimer de Lanaudière met à la disposition de la population lanaudoise des ressources pour les aider à planifier leur avenir et à prévenir les situations de crise. De plus, afin de souligner le mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer, la Société Alzheimer de Lanaudière a organisé 2 événements d’envergure qui se dérouleront tout au long de ce mois national de sensibilisation à la maladie d’Alzheimer et elle invite la population à s’y présenter.
Le 12 janvier 2013 à 16h30 aura lieu la messe dédiée à la maladie d’Alzheimer à la Cathédrale de Joliette suivi de la vente des lanternes de la mémoire que vous pourrez envoyer dans les airs en l’honneur ou à la mémoire d’un proche atteint, en toute intimité et avec votre famille. Les lanternes se vendront au coût de 5$ chacune après la messe. Vous pouvez réserver la vôtre dès aujourd’hui.
Le 27 janvier 2013 à 13h30 à la salle du Conseil municipal de St-Roch-de-L’Achigan (7 rue Dr. Wilfrid-Locat Nord) aura lieu la pièce de théâtre J’suis toujours là .Cette pièce, interprétée par des comédiens bénévoles de la troupe du Théâtre Fleury, traite des différentes étapes de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies apparentées et des effets sur les personnes atteintes et leurs proches. Vous apprendrez à mieux comprendre et à accompagner les personnes atteintes dans leur quotidien. C’est une pièce touchante qui vous fera voir la réalité de ces personnes sous une toute autre facette. Le coût est de 12$ par personne.
Pour vous renseigner davantage sur la Société Alzheimer de Lanaudière, sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées, ou sur la façon de défendre les intérêts des personnes atteintes de la maladie, veuillez vous rendre au http://www.alzheimer-lanaudiere.ca et pour réserver vos places aux événements du mois de la sensibilisation dans Lanaudière, veuillez téléphoner au 450-759-3057.