Repentigny, le 12 avril 2013 – Les deux dernières déclarations de François Legault relativement à des dossiers régionaux, soit la gare de Charlemagne et le dossier Électrolux, ont amené le député de Repentigny Scott McKay à se poser de sérieuses questions sur la qualité de l’information et les capacités d’analyse dont dispose ce dernier…
Gare de Charlemagne : prévenir au lieu de guérir
Relativement au dossier des terrains entourant la future gare de Charlemagne, monsieur Legault a déclaré en ondes récemment qu’il fallait récupérer immédiatement « les terrains, qui ne sont pas nécessaires pour le quai d’embarquement ». À cet égard, Scott McKay trouve que le député de L’Assomption est dans l’erreur : « Que monsieur Legault consulte le dictionnaire… Il aura beau jouer sur les mots, parler de ‘quai’, de ‘point d’embarquement’ ou de ‘gare’, ce que notre gouvernement et l’AMT souhaitent offrir, c’est une ‘installation qui permet l’embarquement et le débarquement de voyageurs’. On peut avoir une grosse gare ou une petite gare, mais on ne peut prévoir sainement construire une infrastructure aussi majeure sans la doter d’installations minimales. C’est une question de bon sens et de respect de la réglementation. Il faut par exemple planifier un stationnement proportionnel à l’achalandage souhaité et respecter divers règlements en matière d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. S’il va de l’avant, notre gouvernement bâtira une gare digne de ce nom qui rendra service à un maximum de citoyens. Nous n’allons pas nous contenter d’un petit passage piétonnier accessible à pied seulement par quelques personnes du quartier! Voilà pourquoi il est tout à fait pertinent que l’AMT garde actuellement les terrains, quitte à les remettre en circulation, mais seulement une fois tous les besoins essentiels comblés. Nous n’en sommes pas là. »
Un soufflet au comité de relance d’Électrolux
Relativement à Electrolux, monsieur Legault a formulé en Chambre le 10 avril dernier des demandes qu’il semble faire au nom des intervenants de sa circonscription. Or, ses propos ne reflètent aucunement l’orientation prise par le comité de relance dûment formé d’intervenants bien au fait de la réalité économique de la région, en commençant par le CLD de L’Assomption. Plus précisément, deux démarches parallèles ont été entreprises relativement à Électrolux : la première consiste à convaincre Électrolux de conserver les emplois, la deuxième vise à trouver une façon de transformer usine et terrains pour en faire autre chose.
« Depuis l’annonce de la fermeture, les gens se sont mobilisés pour sauver les emplois ou du moins les terrains et l’usine afin d’y installer un nouveau moteur économique pour la région. Or, dans sa déclaration à l’emporte-pièce – à moins qu’il ne s’agisse d’une indignation feinte très inappropriée , monsieur Legault a piétiné les efforts de tous ces gens. Comme l’a répliqué en Chambre le député de Rousseau Nicolas Marceau, ‘il sape les efforts qui ont été faits depuis plusieurs années par tout un comité’. Quel manque de respect envers la MRC de L’Assomption, le CLD et même Investissements Québec des personnes compétentes et de bonne foi! » commente monsieur McKay.
« Ou bien François Legault ignore le travail de terrain fait par le comité de relance dont il fait lui-même partie, ou il nie la crédibilité de Montréal International, qui a reçu dudit comité le mandat de faire le démarchage. Avouons que cela rend le personnage difficile à suivre… », conclut le député McKay.