Joliette, le 5 septembre 2013 – La Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, mise sur pied par le ministère des Ressources naturelles (MRN), a commencé sa tournée de consultation par la région de Lanaudière le 4 septembre dernier. Le Conseil régional de l’environnement de Lanaudière (CRE Lanaudière) a profité de l’occasion pour faire état de ses préoccupations et aspirations en vue de l’élaboration de la future politique énergétique du Québec.
Présentant les grandes lignes du mémoire déposé par l’organisme, le directeur du CRE Lanaudière Gilles Côté a voulu transmettre un message clair : les familles, les collectivités et les entreprises de la région gagneront beaucoup à réduire leur dépendance au pétrole.
En effet, selon M. Côté : « la nouvelle politique énergétique du Québec devra en priorité stimuler et accompagner les régions dans leurs efforts de réduction de leur dépendance aux produits pétroliers. En plus des impacts positifs en ce qui concerne la lutte aux changements climatiques, ces efforts permettraient la création d’emplois dans la région dans les domaines de l’efficacité énergétique, le chauffage par biomasse, la géothermie, le solaire thermique, le transport en commun, etc. »
Les avantages ne s’arrêteraient pas là selon M. Côté : « Le transport représente une part importante des dépenses des familles. Une meilleure planification urbaine permettrait de réduire les besoins en déplacements automobiles. Avec un ensemble de mesures complémentaires, il est possible de penser que d’ici 10 ans, une bonne partie des familles lanaudoises puisse posséder une voiture en moins et alors économiser quelques milliers de dollars par année. Imaginez qu’elles réinvestissent une partie de cet argent dans les commerces de leur municipalité plutôt que chez les pétrolières et les constructeurs d’automobiles! »
Pour parvenir à réduire cette dépendance envers le pétrole, le CRE Lanaudière a recommandé aux co-présidents de la Commission que : 1) le Gouvernement du Québec mette en place un cadre national qui favorise une occupation du territoire moins énergivore, l’efficacité énergétique dans les bâtiments et le développement des énergies renouvelables; 2) mais surtout qu’il mette en place des fonds et des outils d’accompagnement pour que les régions prennent en mains leur transition énergétique.
À ce sujet, M. Côté précise que : « les connaissances et les technologies pour se libérer graduellement du pétrole sont là. Le problème c’est la mise en pratique et le changement dans les façons de faire. Les décideurs et les citoyens ont peu de connaissances et peuvent facilement se sentir perdus, alors on construit les villes comme on le fait depuis 60 ans et les bâtiments comme depuis 30 ans. Il faut donc accompagner les gens pour que les changements voulus se concrétisent plus rapidement, que ce soit à l’échelle des familles, de nos municipalités , de nos institutions et des entreprises. »