Joliette, le 12 novembre 2013 – La Direction de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière désire sensibiliser la population sur les effets néfastes du chauffage au bois et donner quelques conseils pour éviter la détérioration de la qualité de l’air.
Smog plus important l’hiver
Lanaudière a connu trente-six journées de mauvaise qualité de l’air avec avertissement de smog l’hiver dernier (entre novembre 2012 et la mi-avril 2013). Le chauffage au bois y est principalement associé. Il faut savoir qu’il y a plus de journées de smog l’hiver que l’été dans la région.
Contaminants
Le chauffage au bois représente une source importante de contaminants dans l’atmosphère. En effet, la fumée de bois contient plus d’une centaine de composés chimiques qui peuvent être dangereux pour la santé. Elle pollue l’environnement et peut aussi se répandre à l’intérieur des maisons.
La fumée de bois est néfaste pour la santé
La fumée de bois peut aggraver certaines maladies chroniques (cardio-vasculaires et pulmonaires) comme l’asthme et causer chez certains de l’irritation aux yeux et aux voies respiratoires ainsi que des maux de tête. Les personnes âgées et les enfants sont plus sensibles à cette forme de pollution de l’air. La fumée contient de fines particules qui voyagent et qui peuvent pénétrer dans les maisons voisines transportant avec elles d’autres contaminants. Ces particules ont un potentiel cancérigène et peuvent s’infiltrer jusque dans les alvéoles pulmonaires.
Parce que le chauffage au bois affecte la qualité de l’air intérieur et extérieur, il ne devrait pas être utilisé comme mode de chauffage principal. Les vieux poêles conventionnels et les poêles à combustion lente ordinaires sont très polluants, il est donc primordial d’utiliser un poêle respectant les normes d’émissions de particules de l’ACNOR ou de l’USEPA (acronymes sur l’appareil) et de choisir le plus petit poêle qui réponde à vos besoins.
Il faut savoir que les poêles à granules sont les moins polluants et demeurent le meilleur choix parmi les appareils de chauffage au bois. Il faut toutefois mentionner qu’éviter complètement cette activité polluante est l’idéal.
Conseils pour réduire la pollution causée par le chauffage au bois et augmenter l’efficacité et la sécurité
Utiliser du bois dur (chêne, hêtre, érable, bouleau), séché à l’air libre pendant au moins 6 mois;
Utiliser des pièces de bois de 10 à 15 cm de diamètre, une fois qu’un lit de charbons ardents a été établi;
Utiliser du papier, carton ou petit bois sec seulement pour partir le feu;
S’assurer qu’il y a toujours assez d’air admis dans la chambre de combustion pour détruire complètement le gaz;
Augmenter l’admission d’air avant d’ajouter du bois et ne réduire l’arrivée d’air frais qu’après 15 à 30 minutes;
Ajouter peu de bois à la fois;
Accumuler du charbon de bois pour chauffer toute la nuit, en ajoutant fréquemment des bûches pendant plusieurs heures;
Utiliser un ventilateur pour envoyer la chaleur vers les autres pièces de la maison;
Se procurer un détecteur de monoxyde de carbone et l’installer dans la pièce où se trouve le poêle ou le foyer;
Faire ramoner votre cheminée 1 à 2 fois par année.
À respecter également
Ne pas brûler de bois séché au four, traité, teint ou peint, de carton, de papier imprimé, de contreplaqué, des panneaux de particules, du plastique ou des déchets;
Ne pas charger un poêle à bois à plus de la moitié de son volume,
Ne pas chauffer au bois l’été ou quand il fait chaud;
Ne pas chauffer au bois par temps lourd, nuageux ou en période de smog;
Ne pas laisser un feu sans surveillance (car s’il manque d’air, il devient toxique).
Comment savoir si votre feu est un bon feu
Le feu est bon si : les flammes sont vives ou, jaunes et bleues, s’il n’y a pas d’odeur de bois brûlé dans la maison et que la fumée qui sort de la cheminée est blanche ou invisible. Vous pouvez obtenir des renseignements au http://www.ec.gc.ca (Environnement Canada) et au http://www.alap.qc.ca (Association pour l’air pur).