Sainte-Émélie-de-l’Énergie, 13 février 2014 – Depuis hier flotte au vent le drapeau de la fierté gaie au bureau municipal du village de Sainte-Émélie-de-l’Énergie. À l’instar de plusieurs grandes villes du pays, telles Montréal, Québec, Toronto, Sherbrooke, le conseil municipal a en effet pris la décision de participer à ce geste de solidarité collective pour la durée des Jeux olympiques de Sotchi, initiée par Saint-Jean à Terre-Neuve.
S’il est d’abord un signe d’opposition à la loi homophobe votée par le Parlement russe et d’appui à la communauté gaie russe, il est également une manifestation concrète d’ouverture à la diversité et de respect envers les personnes homosexuelles d’ici.
En 2014, on doit encore lutter contre les préjugés et l’homophobie. Les milieux ruraux ont un grand travail à faire de sensibilisation et démystification auprès de leur population. Les ressources sont moins nombreuses et les jeunes homosexuels se sentent souvent isolés, jugés, perçus comme anormaux.
Les membres du conseil municipal étaient déjà sensibles à la cause, mais des voix citoyennes ont aussi stimulé l’installation du drapeau : un geste, ont-elles dit, qui les rendrait fières de leur village.