Projet de loi sur la refonte de la Charte de la langue française : pour que le français reprenne sa place

Repentigny, le 6 décembre 2012 – Les six députés du Parti Québécois dans Lanaudière sont fiers d’annoncer le dépôt du projet de loi 14, qui propose une importante refonte de la Charte de la langue française. L’inclusion de nouvelles mesures dans la Charte renforcera l’emploi du français au travail, à l’école et dans les entreprises, en plus d’assurer une meilleure intégration des nouveaux arrivants.

« Cette démarche législative comporte un aspect très significatif, soit l’inclusion du principe suivant dans la Charte des droits et libertés du Québec: ‘ Toute personne a droit de vivre et de travailler en français au Québec ‘, résume le député de Berthier, André Villeneuve. Elle réaffirme aussi dans son chapitre 1 que le français est la langue officielle du Québec. »
« De même, toutes les entreprises québécoises devront offrir un service en français à leur clientèle. C’est un excellent pas dans la bonne direction, surtout quand on note la dégradation affichée sur ce plan depuis quelques années », souligne la députée de Masson, Diane Gadoury-Hamelin.

« Si la loi est adoptée, les entreprises de 10 employés ou plus devront afficher clairement les principaux droits linguistiques des employés. Celles de 26 à 49 employés devront s’assurer que le français est la langue de travail courante dans leur milieu. Enfin, toutes les entreprises traitant avec l’État devront respecter les exigences de la Charte. Pour moi, c’est une loi 101 du XXIe siècle », précise le député de Repentigny, Scott McKay.

« Afin de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants francophones, les employeurs ne pourront plus exiger le bilinguisme, à moins que ce ne soit nécessaire à l’exécution d’une tâche. De plus, les municipalités, les hôpitaux, les ministères et les organismes gouvernementaux devront tous s’assurer que le français est la langue usuelle de travail. Le Québec est un État francophone, et notre volonté est son plein épanouissement! » ajoute la députée de Joliette, Véronique Hivon.

« Nous constatons que le taux de chômage des immigrants est préoccupant ; on le vit chez nous, dans Lanaudière. C’est pourquoi la grille de sélection de ces personnes sera modifiée pour accorder plus d’importance à la maîtrise du français. L’offre de cours de francisation sera également augmentée pour palier ce besoin lorsque vient le temps, pour eux, de se trouver un emploi », explique le député de Terrebonne, Mathieu Traversy.

« En fait, nous augmenterons le nombre d’heures consacrées à l’apprentissage du français, du niveau préscolaire au niveau collégial. L’enseignement du français sera également intensifié dans les milieux anglophones. Pour obtenir leur diplôme, les étudiants, tant francophones qu’anglophones, devront réussir une épreuve de français. Toutefois, afin de favoriser l’ouverture sur le monde, le gouvernement haussera aussi l’offre de cours de langue anglaise dans les écoles francophones », précise Nicolas Marceau, député de Rousseau.

Consultation
Notons qu’une vaste consultation québécoise sera menée par madame Diane De Courcy, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, dans le but de recueillir les commentaires et les suggestions des citoyens de toutes les régions du Québec. Sa visite dans Lanaudière est prévue au début janvier 2013.

« Que ce soit dans les milieux scolaires, les entreprises ou les institutions, le français reprendra, grâce à notre projet de loi, sa place de langue officielle permettant à tous de vivre en français au Québec », concluent d’une même voix les six députés.