Saint-Jean-de-Matha. le 8 janvier 2013- Le député de Berthier et adjoint parlementaire au ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, André Villeneuve, joint sa voix à celle de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre du Travail et ministre responsable de la Condition féminine, Agnès Maltais, pour déplorer le fait que le gouvernement fédéral ignore les réalités des régions du Québec, et, entres autres, celle des travailleurs occasionnels et saisonniers qui sont nombreux dans Lanaudière, particulièrement dans le Nord de la région. Par son règlement sur l’assurance-emploi qui est entré en vigueur le 6 janvier 2013, le gouvernement fédéral impose unilatéralement des modifications qui vont à l’encontre de ses propres processus habituels de consultation.
Le député de Berthier tient à souligner que le gouvernement du Québec n’a pas été consulté avant que les nouveaux règlements soient rendus publics : « À deux reprises, le 8 juin et le 13 novembre 2012, l’Assemblée nationale a résolu à l’unanimité que le gouvernement fédéral renonce à apporter des modifications à l’assurance-emploi qui auront un effet négatif sur les travailleurs québécois, particulièrement ceux des économies saisonnières des régions ressources du Québec. À n’en point douter, il s’agit d’un gouvernement qui n’en fait qu’à sa guise et qui fait totalement abstraction du Québec dans ses décisions » dénonce le député de Berthier.
Les changements au règlement introduisent notamment la définition de ce qu’est un « emploi convenable » et une « recherche d’emploi raisonnable », ainsi que la création de trois catégories de prestataires – travailleurs de longue date, prestataires occasionnels et prestataires fréquents. De plus, une obligation sera faite aux prestataires de l’assurance-emploi de chercher de façon soutenue un « emploi convenable » en fonction des conditions locales du marché du travail.
Le député Villeneuve fait part des répercussions que de telles mesures pourraient avoir sur certains travailleurs: « En plus de devoir accepter des emplois à 70 % de leur salaire, ils devront assumer des frais plus élevés à partir de ce salaire pour occuper un emploi. Nous savons que les occasions d’emploi ne sont pas forcément disponibles dans la localité de résidence du prestataire. Dans ce cas, les prestataires fréquents seraient ainsi davantage incités à accepter des emplois disponibles qui impliquent un temps de déplacement plus long pour s’y rendre et des coûts plus élevés. Les prestataires pourraient ainsi se retrouver dans une situation financière encore plus précaire ».
Des modifications qui auront des effets durables sur l’appauvrissement dans plusieurs régions et sur les finances du Québec en raison d’augmentations probables de demandes d’aide de dernier recours. « De toute évidence, le gouvernement fédéral trompent les travailleurs avec ces nouveaux règlements à l’assurance-emploi, un programme financé par les travailleurs et qui doit contribuer à les protéger. On voit qu’à Ottawa, on a été tout à fait négligent quant à l’évaluation de l’impact dévastateur dans les régions de cette réforme » de constater le député de Berthier, André Villeneuve.