Joliette, le 10 mai 2012 – Les députés de l’Assemblée nationale étaient appelés à se prononcer, hier, sur une motion du Parti Québécois proposant de limiter à 100 $ la contribution annuelle d’un citoyen à un parti politique plutôt qu’à 1000 $ comme c’est le cas actuellement. « J’endosse pleinement cette mesure car elle permettrait de revenir à l’idée fondamentale d’un financement populaire, éthique et transparent. En outre, en assurant un financement essentiellement public, nous mettons notre démocratie à l’abri de l’influence des collecteurs de fonds et des donateurs intéressés », a déclaré la députée de Joliette, à sa sortie du Salon bleu.
« Cette mesure du plafond à 100 $ vise à regagner la confiance des citoyens et à redonner ses lettres de noblesse à la démocratie qui en a bien besoin par les temps qui courent! Je comprends très bien que de nombreux citoyens soient désabusés dans le contexte des événements liés à la collusion et à la corruption. Je les invite toutefois à ne pas baisser les bras. Ensemble, avec des élus engagés à ce que la politique soit propre, nous pouvons changer les choses pour le mieux et nous redonner confiance. Pour moi, faire de la politique autrement ce n’est pas un slogan, c’est un engagement », a-t-elle poursuivi.
Le libellé de la motion présentée le 9 mai 2012 était le suivant : « Conformément au programme du Parti Québécois adopté [le] 17 avril 2011, que l’Assemblée nationale exige que les règles de financement des partis politiques soient modifiées afin que la contribution annuelle maximale par électeur soit de 100 $. »
Il est à noter que seuls les élus du Parti libéral ont voté contre cette motion, refusant du coup de revoir le financement des partis politiques.
Aussi, rappelons que c’est un gouvernement du Parti Québécois qui a fait adopter la Loi sur le financement des partis politiques, en 1977. Cette loi visait notamment à mettre un terme aux dons provenant des entreprises privées et à établir un plafond des contributions. « Si cette importante législation de René Lévesque a littéralement marqué notre histoire politique, 2012 pourrait se révéler l’année de sa seconde naissance! Une soif nécessaire de changement, de transparence et d’intégrité se fait ressentir. Il faut agir! », a renchéri Véronique Hivon.
Élections à date fixe : une autre mesure qui presse
Une autre idée pour faire de la politique autrement, particulièrement chère à la députée de Joliette, est celle de tenir des élections à date fixe : « Ce changement presse pour mettre fin au pouvoir absolu du premier ministre de déclencher des élections en fonction d’une conjoncture qui lui est favorable et d’intérêts purement partisans plutôt que pour servir la démocratie. De plus, le fait que les élections puissent être déclenchées à tout moment entraîne des coûts importants pour l’État, car le Directeur général des élections doit être prêt à toute éventualité. Encore une fois, alors que tous les partis d’opposition y sont favorables, seul le gouvernement libéral s’oppose à un tel changement. »
« Avec une telle mesure, le Québec tiendrait des élections générales à une date prédéterminée comme le font notamment les États-Unis, la France, le Canada et huit provinces canadiennes. Nous devons viser toujours plus d’intégrité et de transparence pour une démocratie renouvelée! », a conclu Véronique Hivon.