Repentigny, le 14 mai 2013 – Dans un contexte où le DEC en Soins infirmiers est remis en question, notamment en raison de la proposition de l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) de rendre obligatoire le baccalauréat pour exercer la profession d’infirmière ou d’infirmier, le Cégep régional de Lanaudière témoigne de l’importance de maintenir le DEC, qui reste toujours une voie pertinente et de qualité pour accéder à la profession.
Le Cégep partage la position de la Fédération des cégeps selon laquelle un rehaussement de la formation du personnel infirmier est nécessaire pour répondre aux nouvelles exigences de la profession. Toutefois, il considère prématuré de conclure, sur la base de comparaisons avec d’autres systèmes, que le baccalauréat devrait être obligatoire pour les infirmières et les infirmiers. « Avant de remettre en question un modèle de formation qui a fait ses preuves, nous croyons qu’une analyse du milieu de la santé et des fonctions de travail de l’ensemble du personnel infirmier dans le contexte québécois est indispensable », souligne monsieur Marcel Côté, directeur général du Cégep régional de Lanaudière.
Le DEC en Soins infirmiers
Offert dans quarante-trois cégeps sur quarante-huit à travers la province, le programme collégial prépare les diplômés aussi bien à l’exercice de la profession qu’à la poursuite d’études universitaires. Depuis une dizaine d’années, le DEC en Soins infirmiers constitue, pour les étudiants qui en font le choix, la première étape du parcours de formation « DEC-BAC intégré », un modèle qui distingue avantageusement la formation offerte au Québec de celle que l’on retrouve ailleurs au Canada ou à l’étranger. Comportant plus de 1 000 heures de stages en milieu hospitalier, le DEC allie une formation scientifique solide et une formation pratique poussée alors que le BAC, prenant en compte les acquis du programme collégial, amène l’étudiant à un niveau supérieur de qualification.
« L’idée que des décisions soient prises sur le niveau de formation des infirmières et infirmiers sans tenir compte de la spécificité du modèle de formation québécois nous inquiète », mentionne madame Chantale Perreault, directrice du collège constituant de Joliette. Si le DEC ne conduisait plus au droit de pratique, le parcours intégré DEC-BAC risquerait de perdre son essence et la qualité de la formation des bachelières et bacheliers risquerait d’en être affectée.
Le DEC à Joliette
Notons que le DEC en Soins infirmiers est offert au collège constituant de Joliette depuis la création du réseau collégial à la fin des années 1960. Jusqu’ici, 1 365 personnes ont été diplômées à Joliette. Au fil des années, le programme a été bonifié, sur une base nationale tout comme sur le plan local, pour prendre en compte l’évolution de la profession. « Nos diplômés obtiennent des résultats parmi les plus élevés aux examens de l’OIIQ, devançant même plusieurs institutions universitaires », conclut madame Perreault.