Repentigny, le 7 mai 2013 – Les incendies dans un boisé à Repentigny et, hier encore, à L’Assomption, amènent le député Scott McKay à faire part de quelques conseils élémentaires pour limiter les dégâts causés par ce genre d’incident.
Le gouvernement du Québec a d’ailleurs, lundi après-midi par l’entremise de la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, émis un avis d’interdiction de faire des feux à ciel ouvert en forêt ou à proximité dans diverses régions du Québec, dont la nôtre, en raison des conditions qui sévissent. Dans Lanaudière, les MRC suivantes sont touchées : D’Autray, L’Assomption, Joliette, Matawinie (portion au sud du 47e parallèle), Montcalm et Les Moulins. Précisons que l’expression « feu à ciel ouvert » vise à inclure non seulement le traditionnel feu de camp, mais aussi le brûlage de rebuts qui se multiplie en période de grand ménage printanier.
« Le printemps est la saison de l’année où le risque de propagation des incendies est le plus élevé, fait remarquer le député McKay, qui est également adjoint parlementaire, volet Parcs et faune, auprès du ministre de l’Environnement du Québec. À cette période-ci, la nouvelle végétation n’est pas encore installée. Il suffit donc de quelques heures d’ensoleillement pour assécher les végétaux de surface, qui sont en quelque sorte un combustible. Cette situation rend le boisé extrêmement vulnérable. D’ailleurs, dans certaines régions plus au nord, même si le temps est frais et que certaines zones forestières sont encore couvertes de neige, les feuilles mortes et les broussailles peuvent être d’excellents agents de propagation des flammes. »
Le tiers seulement des incendies de forêt sont allumés par la foudre ; les autres sont imputables à l’activité humaine. Or, bien des incendies pourraient donc être évités si on respectait quelques règles de prudence élémentaires (voir encadré).
« En moyenne, l’équivalent de la superficie du lac Saint-Jean, soit 960 km2 de boisés, brûle chaque année au Québec. Depuis 10 ans, à cette date-ci de l’année, le Québec fait en moyenne état de 93 feux de forêt; cette année, nous en sommes déjà à 153! Au 7 mai, 133,8 hectares avaient été touchés, alors que la moyenne 10 ans se situe à 91,1. Dans la région Nord de Montréal tout comme la Montérégie, l’indice ‘risque d’incendie’ est actuellement de niveau ‘extrême’. Il est incontestable que la vigilance s’impose et que la collaboration de tous est essentielle », affirme le député.
Au Québec, c’est la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) qui est chargée de la prévention, la détection et l’extinction des feux de forêt. Pour signaler un incendie de boisé ou de forêt, on compose le 911 si on est à proximité d’une ville ou le numéro de la SOPFEU : 1 800 463-3389 (FEUX).
ENCADRÉ :
Prévention des incendies
1. Ne faites pas de feu à ciel ouvert si vous habitez ou visitez une région touchée par l’interdiction.
2. Si vous allez en vacances ou en camping, choisissez un endroit dégagé et à l’abri du vent pour faire un feu de camp de dimension raisonnable. Gardez toujours un seau d’eau et un outil comme une pelle à proximité.
3. Prenez soin de bien éteindre le feu. Si vous placez vos mains au-dessus des cendres et que vous ne ressentez pas de chaleur, c’est qu’il est bien éteint. É
4. Lors du nettoyage printanier de votre terrain, évitez de brûler vos rebuts. Le compost est la solution par excellence pour vous débarrasser des herbes et feuilles mortes. Sinon, profitez de la collecte des résidus verts, qui valorisera ces matières.
5. Si vous êtes fumeur et que vous circulez en forêt ou à proximité, disposez de vos mégots de façon sécuritaire. Évitez notamment de le jeter par la fenêtre de votre véhicule.
6. Si vous êtes amateur de quad, nettoyez régulièrement le silencieux de votre VTT. L’accumulation de broussailles provoquer une surchauffe et amorcer un foyer d’incendie. Éteignez aussi votre moteur en cas d’arrêt prolongé. De plus, lorsque le danger d’incendie est élevé comme actuellement, empruntez les sentiers existants (en terre) et non hors-piste.